6 mai 2019
Etienne Moutot (ENS-Lyon)La conjecture de Nivat dit que toute configuration (coloration de Z^2) de faible complexité (le nombre de motifs qui y apparaissent est « faible ») est nécessairement périodique.
En 2015, Michal Szabados et Jarkko Kari ont publié leur premier article utilisant une nouvelle approche pour s’attaquer à cette conjecture: une approche algébrique.
Leur idée est de représenter une configuration comme une série formelle, et en étudiant la structures de certains objets qui lui sont liés (tels que des idéaux polynomiaux), ils parviennent à utiliser des théorèmes d’algèbre pour se rapprocher de la conjecture de Nivat.
Dans cet exposé, je présenterai les travaux que j’ai effectué avec Jarkko Kari dans le continuation de la thèse de Michal Szabados. Je présenterai deux théorèmes utilisant ces outils algébriques pour se rapprocher encore une fois de la conjecture de Nivat, dans deux sens différents: Le premier montre que la conjecture de Nivat est vraie pour une certaine classe de sous-shifts, tandis que le second prouve la décidabilité du problème du domino pour les sous-shift de faible complexité (résultat que la conjecture de Nivat impliquerait de manière presque immédiate).